lundi 15 décembre 2008

La vie à bord

On associe souvent la piraterie à l'aventure et aux voyages, mais les réalités de la vie en mer étaient loin d'être agréables. Le quotidien était dur, et la mortalité très élevée. Mal nourris, contraints de supporter de terribles conditions de vie et soumis à un danger permanent les pirates ne menaient pas une existence aussi joyeuse qu'on le dit!
Un équipag comptait entre 20 et 30 hommes, selon la taille du navire. L'énorme responsabilité de garder ces bâtiments de bois à flot, et de les manoeuvrer en douceur, reposait sur certains hommes clés.

L'équipage

Le Capitaine
Les pirates votaient pour élire un chef parmi eux. Les plus grands capitaines combinaient l'art de diriger et une audace au combat hors pair.

Le Quartier-Maître
Après le capitaine, le quartier-maître était responsable de tout sur le navire, des manoeuvres à la distribution de nourriture, en passant par les punitions et la répartitions du butin.

Le Maître d'équipage
Les bateaux avaient à leur bord plusieurs maîtres d'équipage, de jeunes hommes qui s'occupaient de l'entretien des voiles et des gréements, et qui veillaient à ce que les ponts soient propres et débarassés de tous débris.

Le Charpentier
C'est lui qui gardait le bateau à flot: le charpentier remplaçait les pièces cassées, rebouchaient les trous et réparaient les voiles déchirées.

Le Canonnier
Le canonnier devait être capable de viser juste et de faire tirer une border de canons en même temps. Il fallait des années pour acquérir un tel savoir, et les canonniers expérimentés étaient d'une précision impressionnante.

Le Chirurgien
Seuls quelques bateaux pirates avaient à leur bord un chirurgien, mais à l'occasion ils en capturaient un etl'obligeait à se mettre à leur service. Le chirurgien utilisait différents couteaux pour extraire une balle, amputer un membre ou soigner des blessures.

Les Mousses
Certaines jeunes recrues étaient affectées à l'entretien des canons. Lors des combats, ils chargeaient les énormes pièces et assistaient le canonnier dans sa tâche. S'il survivaient, ils pouvaient espérer devenir un jour canonnier eux-mêmes. Les autres mousses nettoyaient la cabine de capitaine, ou accompissaient toutes sortes de besognes plus ou moins ingrates sur le navire.


Les Corvées

Les corvées à bord étaient nombreuses et variées: nettoyer le bateau, en faire constamment le tour pour effectuer diverses petites réparations, être à l'affût d'autres embarcations, étudier les marées et les changements du vent, guetter les récifs... Les hommes se relayaient tout au long de la journée pour faire leur part de corvées; ils étaient alors "de quart".


Nourritures et boissons

La durée d'un voyage était imposée par la quantité de nourriture embarquée. On a retrouvé des listes qui suggèrent que les repas à bord ne variaient pas, et dépendaient essentiellement des talents du cuisiner ou maître-coq. La conservation des aliments posait problème. Même la viande salée finissait par pourrir, et les célèbes biscuits de mer, durs comme du bois, étaient souvent bourrés d'asticots! Les tonnaux de bière, de rhum et de cidre constituaient une part essentielle des réserves du navire. Un seul bateau transportait jusqu'à 10 500 gallons de bière contre seulement 3500 gallons d'eau. On ne consommait pas autant de rhum que de bière, mais quand il était tiré, la portion habituelle était d'une demi-pinte mélangée avec de l'eau -ce qui représente tout de même l'équivalent de deux bouteilles de rhum de nos jours!

Réserves du bateau
Cette liste de marchandises datant de 1708 nous donne une idée de ce qui était nécessaire pour nourrir l'équipage et entretenir le navire pendant un voyage.
-4 barils de boeuf
-4 barils de porc
-4600 livres de beurre
-8 tonneaux de bière
-3 caisses de savon
-3 caisses de chandelles
-12 barils de porridge
-3 barils de vinaigre
-6 pièces de toile à hamac
-4 fûts de suif
-3 pièces de cuir


Nous avons donc une idée des conditions de vie en mer. Il est clair qu'elles sont très différentes de celles qui sont instaurées maintenant. Les voyages sûrement moins longs grâce aux moyens de transport plus rapides, les problème de conservation à peu près réglés, les armes moins encombrantes, bref, les conditions de vie sont à présent plus simples, bien que toujours un peu compliquées: la vie en mer, c'est pas facile!


par Ariane

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